Source : Futura Sciences. En ligne : https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-chandrayaan-2-inde-retrouve-sonde-lune-mais-ne-sait-pas-etat-25027/ (Consulté le 10 septembre 2019)
L’atterrisseur Vikram, dont le contact avait été perdu quelques minutes avant son atterrissage, a été retrouvé là où il devait se poser. Et en un seul morceau, si l’on se fie à des clichés pris par l’orbiteur de la mission Chandrayaan-2. L’équipe de la mission dispose de quelques jours seulement pour rétablir le contact avec Vikram avant que ne tombe la nuit lunaire.
L’Agence spatiale indienne a annoncé avoir retrouvé sa sonde à l’endroit où elle devait atterrir vendredi soir. Des images acquises par l’orbiteur de la mission Chandrayaan-2 suggèrent que l’atterrisseur Vikram serait en un seul morceau mais en position inclinée. L’Isro n’a pas souhaité rendre publiques ces images, vraisemblablement parce que difficilement interprétables.
Par contre, Vikram reste désespérément silencieux malgré les différentes tentatives des contrôleurs au sol pour renouer le contact, notamment pour évaluer son état de santé. Pour rappel, le contact avait été perdu vendredi soir seulement quelques minutes avant son atterrissage sur la Lune, alors qu’il lui restait moins de deux kilomètres à parcourir.
Course contre la montre
Cela dit, les chances de rétablir le contact avec Vikram sont faibles. Le temps joue contre l’équipe de la mission Chandrayaan-2 car l’atterrisseur n’a pas été conçu pour survivre à la nuit lunaire, de sorte que sa durée de vie est de seulement 14 jours terrestres (avant que la nuit tombe) mais à compter du 7 septembre. Les chances de rétablir les communications avec Vikram dépendent aussi de ses antennes de communication, à savoir si elles pointent bien vers l’orbiteur Chandrayaan-2 lorsqu’il survole le site d’atterrissage.
Seule note d’optimiste, la position inclinée, voire bancale, de Vikram n’est pas de nature à compromettre le fonctionnement de l’atterrisseur. Ce dernier, qui dispose de batteries internes, est équipé de panneaux solaires inclinés sous différents angles, ce qui laisse à penser que l’atterrisseur devrait pouvoir être alimenté en énergie en permanence.