La navette Atlantis a une remplaçante. Quelques mois après le dernier vol du transporteur, Callisto, la navette spatiale du Centre de simulation en science et technologie (CENST) de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys décolle officiellement. L’engin, qui reproduit les principales caractéristiques des installations de la NASA est doté d’une station de contrôle et est en mesure de fouler le sol de lieux aussi mystérieux qu’éloignés. Callisto accueille des élèves et leurs enseignants du primaire, du secondaire et de la formation professionnelle, afin de leur faire vivre des missions scientifiques à l’intérieur desquelles se conjuguent de multiples objectifs pédagogiques.

Les membres d’un équipage y vivent une simulation de voyage dans l’espace, de courte ou longue durée, élaborée en fonction de leurs aptitudes et de leur niveau de connaissance. Les thèmes de l’astronomie et de l’aérospatial sont évidemment abordés, mais la navette offre avant tout un cadre ludique pour appliquer des principes scientifiques, aborder des connaissances historiques, utiliser les arts plastiques, produire des textes divers et développer leadership et travail d’équipe. « Le contexte spatial génère beaucoup d’enthousiasme chez les élèves, assure Véronique Pagé, chargée de projet. Il les motive à participer activement à leurs apprentissages et les place dans un contexte de résolution de problèmes où ils doivent interagir dans un cadre complexe. »

Salle de contrôle, cabine de pilotage, contact radio et sorties spatiales

Installée à l’intérieur des murs du Centre de formation professionnelle Léonard-De Vinci, dans l’arrondissement Saint-Laurent, Callisto dévoile son imposante présence dès que l’on pousse la porte du CENST. À l’extérieur, une salle de contrôle permet de diriger la mission et de maintenir le contact radio avec la navette en vol. L’équipe au sol dispose également d’écrans, d’un tableau interactif et de tables de travail afin de mener à bien divers travaux et tâches. Une zone de « sortie spatiale », prenant place hors de la vue des équipes au sol et permettant la mise en scène de décors, reçoit de plus les astronautes arrivés à destination. À l’intérieur de la navette, une cabine de pilotage d’où on communique avec la station de contrôle, des couchettes et une cuisinette constituent l’univers des astronautes en vol. N’y manque que l’apesanteur !

La naissance de la navette spatiale du CENST, seul équipement fixe de cette envergure en milieu scolaire sur l’île de Montréal, aura été un projet de longue haleine qui trouve sa source dans le projet Sciences du futur, développé au début des années 90 à la Commission scolaire des Trois-Lacs. Dès 2004, l’idée de construire une navette abritant un simulateur de vol spatial décollait à la CSMB. Reposant sur une croyance indéfectible en la valeur pédagogique du projet et grâce à un travail d’équipe fait de créativité et de persévérance, la navette voyait physiquement le jour au cours de l’année scolaire 2007-2008.

Plus de 500 élèves ont depuis pris part à 25 missions exploratoires, afin de roder au quart de tour le concept et ses trousses pédagogiques. Parmi eux, un équipage de l’école primaire Lajoie (Outremont) a mené à terme la mission de trouver un nom : Callisto. Celui-ci fait un clin d’œil à un satellite de Jupiter et à une nymphe que la mythologie transforme en constellation de la Grande Ourse. Pour la prochaine année, cinq cent autres astronautes en herbe sont attendus à bord de l’engin.

Source : Communiqué de presse CSMB